Atelier de lecture féministe.
Première lecture - samedi 14 janvier 2017 de 15 à 19H
en mixité, 10 à 15 participantes max. (merci de vous inscrire sur le mail razlepompon@gmail.com en mentionnant comme objet «arpentage» )
Arpenter, c’est lire un livre à plusieurs.
On
peut dire aussi que c’est une manière de ruser avec un livre
«impressionnant», qui nous serait peut-être tombé des mains, qu’on
aurait mis six mois à lire, qu’on aurait eu du mal à digérer si on
l’avait lu seule, au fond de son pieu ou devant sa cafetière.
On peut dire encore que c’est une manière de braconner, de garder seulement les morceaux qui nous plaisent ou nous intéressent.
Et aussi que cela consiste à poser des balises, pour comprendre la logique d’un texte.
Ou encore que c’est comme se partager un gâteau, en déchirant le livre en autant de parts que de participantes..
En somme, arpenter c’est refuser qu’un livre nous regarde de haut !
Une
expérience d’auto-défense intellectuelle et une recette de cuisine
littéraire pour nourrir nos réflexions et nos actes et permettre à
chacune d’engranger connaissances, questions, appuis et contre-points
théoriques..
Pour cette première invitation
à une lecture féministe, que choisir ? Butler, Delphy, la
neuro-biologiste Catherine Vidal, Mona Chollet, Erving Goffman, un
passage de l’Histoire des femmes en Occident ou d’Études sur le genre ?
Comme
entrée en matière, j’ai choisi La domination masculine. La lecture
(seule dans ma piaule) de ce classique a été à la fois éclairante,
énervante, fatigante et j’avais envie d’entrer de nouveau dans ce texte
avec d’autres. Et puis, quel super prétexte pour déchirer un livre de
Pierre Bourdieu !
Il faut prévoir des chaussons, un pull chaud et/ou un plaid si on aime lire tout confort,
un
peu de menu monnaie pour le prix libre (pour participer à l’achat du
livre à arpenter, pour le chauffage, le café ou le thé) et surtout une
après-midi entière (15h à 19H à peu près, pas moins, peut-être un peu
plus). Un arpentage, çà ne se laisse pas bousculer !
Extrait
du quatrième de couverture : « La domination masculine est tellement
ancrée dans nos inconscients que nous ne l’apercevons plus, tellement
accordée à nos attentes que nous avons du mal à la remettre en question.
La
description ethnographique de la société kabyle (...) fournit un
instrument pour dissoudre les évidences et explorer les structures
symboliques de cet inconscient androcentrique qui survit chez les hommes
et les femmes d’aujourd’hui.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire